S'approvisionner en porduits français à l'étranger

Comment faire, combien ça coûte, à qui s'adresser? Toutes les réponses ici !

Notre Dossier sur Berlin et les Livres

Embarquez les 10 meilleurs Guide de Berlin dans votre aventure Outre-Rhin

Itinéraires berlinois

Rainbow Berlin vous donne ses conseils de visites pour voir Berlin autrement !

Envie d'aventures excitantes dans Berlin ?

Rainbow Berlin vous emmène visiter Berlin autrement: brasserie abandonnée, dépot de trains à l'abandon, Eisfabrik...

Ecrivez sur Rainbow Berlin

La plume vous démange? Vous avez des choses à dire? Rainbow Berlin cherche de nouveaux rédacteurs! Pour les détails, c'est par ici !

samedi 31 août 2013

Quand on s'aperçoit qu'on est devenu Allemand...

Être Allemand

Vivre à Berlin en tant que Français, ce n'est pas tous les jours facile. Cela est difficilement percevable, mais entre la France et l'Allemagne, il y a plus de différences que l'on pourrait penser. Même si on ne pend pas le drapeau français à la fenêtre, il faut bien l'admettre, nombre de Français à Berlin essayent de recréer un environnement francophone/français dans leur chez eux. Mais après quelques années, à l'occasion d'un retour en France, on s'aperçoit qu'en fait, ben, on est peut-être devenu un peu germain, nous aussi.

Symptôme numéro 1: le passage piéton, cet interdit

Tu traverses le passage piéton seulement, et seulement, dans le petit bonhomme est rouge. Même si ton tram part devant ton nez. Même si t'es en retard. Même s'il n'y a aucune voiture qui arrive. Surtout - surtout - s'il y a des parents avec des mômes, parce que les faiseurs de mini-humains sont hyper agressifs quand tu oses montrer le mauvais exemple. Evidemment, quand tu rentres en France, ben, tes potes se fichent de toi parce que tu restes planté comme une idiote au bord du trottoir alors que la rue est vide.
Ampelmann Berlin
Après Merkel, les deux pires rabat-joies d'Allemagne

Symptome 2: sprechen Sie Français?

Entschuldigung, gemütlich et autres Würst sont entrés dans ton vocabulaire. Rien à faire, tu ne sais plus dire "pardon" et le mot "agréable" ne semble pas définir assez précisément ce que tu ressens, parce que "gemütlich", ça correspond parfaitement. En France, ta famille et tes amis te prendront au mieux pour un/e alien, au pire pour un/e sale prétentieux/se, à émailler de la sorte tes conversations de Germain. Ca sert à rien de leur dire que tu ne le fait pas exprès, ils ne te croiront pas.

parler français à Berlin
Y'a des jours où je me demande si je parle toujours Französisch

Symptome 3: la Pfand, ce préciiiieuuux

Tu collectionnes les bouteilles de plastique et en verre vides. Y'en a partout chez toi et tu fais deux visites annuelles au supermarché du coin pour les ramener. A chaque fois, t'as l'impression d'avoir gagné au loto en voyant tous ces chiffres s'aligner sur ton Pfandbon, alors que non, cet argent, tu l'avais déjà donné lorsque tu as acheté la bouteille à la base. Quand t'es étudiant, tu passes dans les festivals berlinois, les Open Air de la capitale et tous les Volkspark pour récupérer ces bouteilles vides et pouvoir arrondir tes fins de mois. Et tout le monde trouve ça normal. De retour en France, il te faudra un bon moment avant d'arrêter - et un autre bon moment pour trouver comment arrondir tes fins mois tout en buvant des restes de bières gratos au parc (on cherche encore...)

la Pfand à Berlin
En chemin vers Netto pour ramener toutes les bouteilles de la fête d'hier

Symptome 4: la tri-ite aigue

Tu tries tes déchets. T'as pas le choix, ton proprio allemand est passé deux mille fois pour t'enguirlander parce que tu avais mis du plastique dans la poubelle grise au lieu de la jaune, et tes plantes mortes dans la poubelle bleu au lieu de marron. Comment il savait que c'était tes déchets? Aucune idée, mais t'as pas trop envie de savoir. Toujours est-il que tu sais maintenant: poubelles bleues pour le papier et le carton, poubelles marron pour les déchets végétaux, poubelles noires ou grises pour les déchets non recyclables et poubelles jaunes pour le plastique. De retour en France, t'as bien 5 minutes de flip à chaque fois qu'il faut que tu amènes tes déchets aux containers; et tu rentres dépité de tous les avoir mis dans la même poubelle, ces fichus déchets que tu avais trié avec soin.

trier ses déchets en Allemagne
L'exercice le plus dur de l'univers après le Rubix Cube: où mettre son déchet? Achievement unlocked en mode bourré.

Symptome 5: je suis une pédale

Tu fais du vélo, tout le temps, par tous les temps. Il pleut, il neige, il vente, il fait 45°C ou -25? Peu importe ! Tu pédales pour aller au boulot, tu pédales pour rentrer à la maison, tu pédales pour aller faire les courses, tu pédales pour aller en soirée (dont tu reviens en titubant le vélo à la main). En vélo, en Allemagne, tu te sens le roi de la route - et des trottoirs. Piétons et voitures doivent s'incliner devant le pouvoir de ton guidon et tu connais toutes les pistes cyclables de la ville. En France, après 4 collisions frontales avec des piétons maussades, t'as abandonné l'idée de pédaler sur les trottoirs. Après 6 accidents mineurs (ou pas) avec un conducteur fou, t'abandonnes l'idée de pédaler sur la route. Et tu laisses ton vélo dans la cave et prends un pass navigo. A toi les odeurs de pipi et les rames bondées... yeaah...
Vélo à Berlin
Les Fahrrad à Berlin, c'est un peu un bien commun. Si le vôtre n'est plus là, prenez celui du voisin

Symptome 6: je suis une pédale II

Limitation de vitesse? C'est quoi? Sur l'autoroute, pied au plancher, tu fais Berlin-Hambourg en 90 minutes dans ta berline. Après 4 amendes sur un Paris-Toulouse, tu réapprends le sens des petits panneaux ronds rouges et blancs. Comment ça le 130 n'est pas la vitesse minimum autorisée?

Autoroute en Allemagne
Ach, Mônsieur Schmidt, che crois que vous chavez trop forcher sur la pédale, ach ja !

Symptome 7: désordres alimentaires

Kebab matin, midi et soir. Avec des légumes croquants et frais et une petite sauce au Knoblauch par dessus. Alors en France, quand on te gâche ton plat favori avec des frites dégueulasses et qu'en plus on te demandes 6 euros pour ce truc pas bon... ben, tu pètes un peu les plombs.

Kebab à Berlin
Du pain, de la viande délicatement parfumée, une petite sauce et des légumes frais. Qui a dit que le kebab, ce n'était pas un repas équilibré?


Et toi, t'as été contaminé par d'autres petites manies allemandes?





jeudi 22 août 2013

Quand les Bundeswahl et Hitler nous font une belle fin d'été

Avec ces températures exceptionnelles à Berlin cet été, il fallait bien que quelque chose (ou plutôt deux quelque chose) viennent nous casser un peu les pieds. Entre une après-midi loque au lac et un Freiluftkino, pourquoi laisser les gens profiter de la torpeur et de la farniente de l'été, bien méritée après un hiver berlinois sans fin

Les élections allemandes: les Bundeswahl de l'ennui

Déjà, les élections. Pour un français, ça fait un peu mal de repasser par cette effervescence politique qu'amène le grand bal des fausses promesses. Après les élections de l'année dernière, on pensait être débarrassés pour 5 ans, comme c'est le droit de chaque Français. Et bah non ! Pour tout expatrié qui se mérite, on a le droit aussi au bal des faux-culs dans notre pays d'accueil (à moins bien sûr de vivre dans une dictature). Auquel s'ajoute une frustration: celle ne pas pouvoir voter.

Elections Allemagne CDU - la droite
Affiche Electorale CDU - Vive la parité? Quand on voit comment l'Allemagne performe de ce côté là, ça me fait doucement rigoler.
Et en Allemagne, nous sommes en pleine campagne électorale JUSTEMENT cet été.  Les élections auront lieu fin Septembre, le 22 pour être exacte. La campagne, assez discrète les mois derniers, a fait l'apparition dans la rue avec un florilège d'affiches. On voit qui a le budget le plus serré: la CDU et le SPD s'affichent en grand dans les artères principales tandis que le Piraten Partei, Die Linke et les Grün la jouent modeste sur les lampadaires.

Elections Allemagne SPD - la gauche
Affiche Electorale SPD - Maman a l'air ravie d'être coincée toute la journée avec son mioche...
Elections Allemagne - Parti Pirate, les verts, les communistes
Affiches Electorales - dans l'ordre: Piraten Partei, die Grüne, die Linke. Voir la galerie complète avec explications (en allemand)
Bien évidemment, le FN allemand, notre ami le NPD, est aussi de la partie mais avec, cette année des affiches un peu plus propres sur elle même, politiquement plus correctes: typo soignée, un peu de jaune pour faire plus national, ravissants enfants blonds "bien Allemands", on se demande s'ils n'ont pas pris des cours de déguisement de thèses fumeuses avec notre blondasse bleu marine nationale... Et comme d'habitude, on s'attaque au Grand Méchant Musulman. Rien de bien original, en gros, de chaque côté du Rhin...
Mais attention, vous ne trouverez aucune affiche du NPD sur les murs de Berlin et de Brandenbourg, la région ayant considéré ces affiches racistes et insultantes pour l'Association Sinti & Roma (sans blagues...)

Bundeswahl - Elections Allemagne 2013 - ND
Affiches Electorales - NPS - Avec du bleu à la place du noir et du jaune, on aurait l'impression d'avoir de belles affiches pour le FN
Les deux plus grands partis ont pris des directions opposées au niveau stratégies et cela reflète bien leur façon d'enfumer de voir l'avenir des Allemands:
  • Côté "UMP allemande", la CDU nous vend du bonheur au goût de crêpes et de vent-dans-les-cheveux. Un papa aux dents trop blanches cuisine avec sa fille (ouais, la parité, youhou !), des slogans pour vanter la stabilité de l'Euro et plus de bonheur s'étalent un peu partout...(la série complète est dispo ici) "Jedes Familie ist anders" proclament les affiches de la CDU. Oui, donc, et les familles homoparentales, c'est du caca? Elles attendent toujours leur droit à se marier et à être reconnue à l'équivalent des autres familles... Et les 20% d'Allemands paupérisés par le Hartz IV, vous croyez qu'ils ont les moyens d'avoir du vent-dans-les-cheveux? Une campagne à l'effigie de l'action du gouvernement ces dernières années: rien de concret, rien de concret et rien de concret.
  • A gauche, le SPD montre des Allemands angoissés par le quotidien, entre manque de place en Kita, manque de la sécurité financière d'un Mindestlohn, appauvrissement des Seniors et augmentation fulgurante des loyers. Une conception moins joyeuse de la réalité, et plus terre à terre quant aux demandes quotidiennes des Allemands. N'empêche que la dernière fois que le SPD s'est retrouvé aux commandes, ils ont pondu les lois Hartz IV à qui on doit l'appauvrissement de ces sus-nommés 20% d'Allemands, principalement des femmes, des immigrés, des moins de 25 ans et de plus de 60 ans. Hum... de gauche, vous dites?
Elections Allemagne SPD - se moquer de Merkel
Affiche Electorale SPD - Tous les coups sont bons, pendant les élections. Merkel a le dos large (au figuré comme au propre d'ailleurs)
Ca vous donne déjà un bel aperçu de la "campagne" électorale et de ses rebondissements passionnants. Pour vous avouer, j'ai rien suivi de la campagne. Déjà, parce que je n'ai pas la télé et ensuite, parce que je ne peux pas voter. Ajoutez à cela que de toute façon, et comme me l'ont confié plusieurs amis allemands pas du tout acquis à la cause de la CDU, Angela Merkel va être réélue. "Elle est très allemande: elle ne fait rien. Surtout pas de vagues, surtout pas de grands changements. Et ça rassure les Allemands" m'a dit H., bavarois SPDien, un des rares Allemands a qui ça ne dérange pas de parler politique autour d'une bière. (Me comprendront tous les lecteurs français qui ont des amis allemands: avec les schleu, faut jamais parler de sujets qui fâchent, et surtout pas politique. Parlons plutôt de comment faire un jardin bio sur son balcon, c'est moins polémique. C'est bizarre pour nous autres Français, qui arrivons à nous engueuler autour d'un pastis tout en restant amis et sans faire une syncope. Bref, fin de la parenthèse)

Quand on se lasse (pas) de chasser des fantômes

Les élections, donc, c'est toujours le moment de sortir les sujets à "débat" (avec des guillemets, car justement, ce qui rebute l'Allemand, c'est le débat, je viens de vous l'expliquer).  Point Godwin atteint en un temps record cette année en Allemagne, avec une campagne magnifiquement appelée: Operation Last Chance (en plus c'est en anglais, v'là la crédibilité)

L'Allemagne, l'Holocauste et les Allemands.
Ces affiches au Slogan "Tard, mais jamais trop tard", visibles absolument partout sur les murs de Berlin cet été, sont l'oeuvre du centre Simon-Wiesenthal, spécialisé dans l’anti-sémitisme, qui a lancé une grande campagne de délation aide à l'identification des personnes ayant participé de près ou de loin à l’Holocauste. Avec une récompense de 25 000 euros à la clef. Une grand tante vous casse les pieds? Allez, hop, on la balance comme ancienne dame pipi à Auschwitz; ça lui apprendra a être plus généreuse à Noël, tiens !

Le Centre Simon-Wiesenthal rappelle qu'il reste aujourd'hui plus d'une centaine de nonagénaires vivants, anciens SS ou simple soutien du Führer, qui n'ont pas été jugés pour leurs crimes de guerre. Soit une bande d'une centaine de petits vieux, probablement tous atteint d'Alzheimer et qui doivent salir leur pantalon assez souvent. Question: est-ce que cela vaut la peine de lancer une campagne onéreuse pour les poursuivre et emballer la machine légale (payée par le contribuable) pour les juger?

Lâcher cette petite bombe en pleine période électorale n'est pas anodin et montre comment ce fantôme du passé est encore intimement lié aux décisions politiques allemandes, mais aussi à la mentalité de tout une société. Quatre-vingt après sa prise de pouvoir, Hitler continue d'hanter la vie de nos voisins d'Outre-Rhin, si bien que, si les Allemands sont si soucieux de ne pas faire de vagues sur des sujets comme l'immigration, l'homosexualité ou la séparation de l'Eglise et de l'Etat, c'est que la société allemande n'est jamais arrivée à passer le trauma de leur Sonderweg.

S., une amie franco-allemande, me racontait son enfance dans une école près de Cologne, et j'ai été sidérée de voir comme les écoles allemandes enseignaient la culpabilité dès le plus jeune âge "La première sortie scolaire a eu lieu dans un camp de concentration - à 5 ans ! Mes cousins français me racontaient leurs sorties au Parc Astérix, à la mer et au ski ! Ca avait l'air plus sympa d'être Français ! Et tout au long de ma scolarité, j'ai eu l'impression que le seul fait marquant de l'Histoire de mon pays, c'était l'extermination de 6 millions de gens. C'est en grandissant, et notamment en allant étudier en France, que j'ai vu que ma culture, c'était bien plus que ça."

La Seconde Guerre Mondiale exerce un charisme - négatif, certes, mais quand même un charisme - absolument hallucinant, rejetant Goethe, Bismark, Bach & compagnie au rang d'acteurs de second plan. Avouez que le mot "Hitler" est une des raisons pour lesquelles vous avez cliqué sur l'article ! Et vous comprenez quand je parle de charisme. Contrairement à ce qu'on aurait pu espérer, la disparition de la génération "nazie" n'a pas mis fin à cette obsession. Il n'y a eu qu'à voir la fréquentation du Deutsches Museum en 2010 et 2011 lors de son exposition sur Hitler et les Allemands, la première à parler du charisme d'Hitler et de l'engouement des Allemands pour le Führer : plus de 250 000 visiteurs en quatre mois, soit 3 fois plus qu'une expo "normale" temporaire. Les Allemands ont toujours besoin de comprendre. La question de la Shoah et de la responsabilité politique de l'ascension d'Hitler au pouvoir est une véritable obsession, et qui ressort au grès des campagnes électorales ou des événements politiques.

Berlin, d'ailleurs, la vend très bien aux touristes, la Seconde Guerre Mondiale, et certains d'entre eux ne trouvent rien d'étrange à demander où est-ce qu'ils peuvent "voir la Seconde Guerre Mondiale à Berlin". A Berlin, l'Histoire est en train de tourner au Disneyland malsain (j'en parlerai dans un article, un jour, de ce Disneyland de l'Histoire qu'est en train de devenir Berlin)

Nos sous (oui, je dis "nos", parce que je paye mes impôts en Allemagne) ne seraient-ils pas mieux utilisés à créer le futur de nos enfants au lieu de courir après une bande de petit vieux qui va de toute façon bientôt mourir? A être investi dans des programmes luttant contre la discrimination et facilitant l'intégration en général? Sans fixette sur ces groupes qui ont été massacrés pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais en élargissant cela à tous les type de discrimination? A interdire les partis d'extrême-extrême droite? A être investi dans les systèmes d'intégration des étrangers, des handicapés, des trasexuels itoutikanti? A renforcer les politiques de prévention? Bref, à servir à des causes pour le bien général et non pour la conscience politique des années 30?

Attention, je ne parle pas d'oublier les horreurs des camps de concentration et de la dictature nazie ou d'ignorer le sort des victimes. Loin de là ! Mais dans tout traumatisme, il y a un moment où il faut comprendre que la vie continue. Je crois que ce temps est plus qu'arrivé en Allemagne. Pour qu'enfin le fantôme de la Seconde Guerre arrête d'hanter toutes les décisions prises (et surtout non-prises) et que les Allemands s'occupent de créer Demain au lieu de ressasser Hi(tl)er.

Allez, je vous laisse sur cette réflexion estivale très gaie. Ce sera la seule que je m'autoriserais cet été, et franchement, avec cette chaleur, c'est plus du courage, c'est de l'abnégation. Je retourne discuter jardin bio avec mes p'tits Allemands.





lundi 19 août 2013

A Berlin aussi, on va à la plage ! Teil Zwei

Justine est venue en Allemagne en 2012 grâce au Service Volontaire Européen. Il y a quelques temps, elle nous racontait ses espoirs et ses déboires de jeune à la découverte de l'Europe.
Aujourd'hui, Berlinoise depuis quelques mois, elle partage avec vous son expérience des Strandbad dont elle raffole- elle est prompte à enfiler son bikini, Justine.
Vous pouvez retrouvez la Teil Eins des plages et lacs berlinois où il fait bon de se rafraichir par ces températures caniculaires ici.

Avec des températures dépassant les 30° chaque jour, qui à Berlin ne rêve pas de se prélasser le temps d’une après-midi au bord de l’eau, les pieds dans le sable fin, une bière à la main, de faire une partie de Beach Volley entre ami ou simplement de glisser au toboggan au milieu de l’eau ? De prendre quelques coups de soleil et de se dire : « Eh ouais, je vis à Berlin mais je suis bronzée comme Rihanna ! » (qui passe ses vacances dans le Sud de la France). Bon, nous au lieu de dépenser 6 000 € pour une petite pause, on dépense que 4,50€... pour les mêmes effets !

Le mot "Strandbad" (à ne pas confondre avec les StrandBAR) pourrait être traduit par plage aménagée, voire même, station balnéaire, vue la taille de certaines d'entre elles. On les retrouve au bord de presque tous les lacs berlinois. Bon, j’avoue, le concept est basique: un lac, un peu de sable, quelques petits restos à côté, des magasins de vente de matelas pneumatiques et autres gadgets pour ne pas couler et le tour est joué. Quoi que vu le nombre de mètres à faire pour ne plus avoir pied dans l’eau, le risque n’est pas énorme de couler! Mais pour nous, ô grandes âmes berlinoises, c’est l’endroit parfait en sortant du travail ou pour passer un week-end caniculaire au frais !

Wannsee Strandbad: la Côte d'Azur berlinoise

Strandbad de Wannsee


La Strandbad de Wannsee est un endroit magnifique pour se reposer ou passer une bonne après-midi entre amis. Le site est immense: près de 1 300 mètres de plage de sable fin, sur une superficie totale de 355 000 m². La Strandbad de Wannsee a été construite du début du siècle dernier, en 1907 pour être exact, dans le quartier de Nikolassee, arrondissement de Steglitz-Zehlendorf. Et cela se ressent sur son architecture un peu désuète.

Ligne S1 : direction Wannsee/Potsdam HBF arrêt S Nikolassee. Des bus passent toutes les 10 minutes ou sinon pour les plus courageux, une petite promenade en forêt d’environ 1 km pour atteindre le site.

Plage de Templin: c'est loin de Berlin, mais c'est bien

Strandbad de Templin

Continuant dans le sud-ouest de Berlin, il existe aussi la station balnéaire Templin situé à Potsdam, soit à une demi-heure de Berlin en S-Bahn. Cette plage donne sur la Havel, une rivière qui traverse l'ouest de Berlin du Sud au Nord. Une petite concurrente de la Spree, en quelque sorte. Située au bordure d’une forêt, la Strandbad de Templin est agréable pour y passer quelques heures de repos, bien qu'elle soit relativement loin de Berlin. C'est plus une plage où l'on vient le weekend qu'après le travail.

A la gare Potsdam HBF, un bus nous dépose directement devant la Strandbad de Templin.

Nagez au milieu de Berlin à Weißensee

Strandbad de Weissensee

En plein milieu de Pankow, à quelques minutes du fameux quartier berlinois de Prenzlauer Berg, un lac appelé Weißensee appelle les berlinois à une journée détente au bord de l’eau. Une grande fontaine au milieu de l’eau, quelques petits transat sur le sable, et encore un bon endroit où se dorer au soleil ! Attention, le bord du lac est vite plein; en début d'après-midi, il n'y a déjà presque plus de place.

Ligne de TRAM 68 : Zum Seeblick (129m du lac) / Ligne de TRAM 12/27 : Falkenberger St / Berliner Allee (432m du lac) / Ligne de TRAM 12/M13/M4 : Albertiner St (457m du lac)


Et vous, vous avez des lacs préférés? N'hésitez pas à nous raconter vos coups de coeur et on vous publie sur Rainbow Berlin (méga classe, hein !)





jeudi 15 août 2013

De l'utilité de s'inscrire sur le Registre des Français de l'Etranger

Ambassade de France à Berlin

Ça y est, vous y êtes: Berlin! A vous les petites berlinoises, les plaisirs de l'Eté berlinois à la plage, les super films au Freiluftkino, les soirées endiablées au Berghain et les lieux abandonnés pleins de mystères.
Mais avant d'être un Berlinois bien comme il faut, il vous faudra effectuer des démarches administratives indispensables.

Aujourd'hui nous continuons avec notre série d'articles sur les tracasseries administratives à faire à votre arrivée à Berlin - ou toute autre ville allemande.

Au programme de ce jour: l'inscription sur le registre des Français de l'Etranger !

Pourquoi s'inscrire sur le Registre des Français de l'Etranger?

S'inscrire sur le Registre des Français de l'Etranger est surtout avantageux pour qui reste à Berlin - et plus généralement à l'étranger - pour une durée assez longue. Si vous venez à Berlin pour à peine quelques mois, pour un séjour Erasmus ou pour faire jeune fille au pair, l'inscription sur le Registre des Français de l'Etranger n'a pas vraiment d'avantages pour vous et est une tracasserie administrative inutile. Je me suis moi-même inscrite qu'après deux ans de vie à Berlin, quand j'ai commencé à travailler et qu'il était clair que je n'allais pas rentrer de sitôt en France.

L'inscription au registre des Français établis hors de France n'est pas obligatoire. Vous pouvez vivre sans, ça ne pose pas (moins) de problèmes. Du moins, en Allemagne.
Autrefois appelée Inscription Consulaire, cette démarche est gratuite - et étrangement simple. Elle est valable 5 ans, renouvelables, évidemment.

Les avantages qu'elle procure sont surtout administratifs:
  • S'identifier comme étant sous la protection consulaire de la France et être inscrit dans le dispositif de sécurité mis en place par le poste consulaire en cas de crise, ce qui, en Allemagne, ne s'avère pas indispensable, mais l'est dans des pays un peu plus dangereux. 
  • Obtenir ou renouveler vos documents français, tel que passeport et carte d'identité, directement dans votre pays de résidence, sans avoir besoin de retourner en France. Pratique quand on vient de vous voler votre portefeuille au Berghain (ou de le perdre, cette histoire n'est pas très claire)
  • Accéder à des prestations réservées aux Français de l'Etranger, comme l'octroi de bourses scolaires (parents, je crois avoir retenu votre attention) ou l'inscription sur la liste électorale d'une commune en France
  • Recevoir les informations du poste consulaire sur la situation sécuritaire du pays (de ce côté, c'est calme en Allemagne) et sur les principaux événements ou échéances concernant les Français (comme les élections)
  • S'inscrire sur la liste électorale des Français de l'Etranger. Les expatriés ont depuis 2012 le droit d'être représentés à l'Assemblée Nationale par leurs propres députés. L'inscription permet aussi de voter pour les élection présidentielle, européenne et les référendum sans avoir à retourner en France. Lors de votre inscription sur le Registre, vous avez aussi le droit de garder votre inscription sur la liste électorale de votre région, si vous le souhaitez.

Comment s'inscrire sur le registre des Français de l'Etranger?

Comment s'incrire sur le Registre des Français de l'Etranger

L'inscription sur le Registre des Français de l'Etranger se fait soit par un déplacement au consulat, soit par correspondance, soit par télécopie ou soit par courriel.
Pour vous inscrire, il vous faudra justifier de votre identité, de votre nationalité française et de votre résidence dans la circonscription consulaire en fournissant avec le Formulaire d'inscription les documents suivants :

  • la copie intégrale de votre acte de naissance
  • la photocopie de votre carte d’identité et de votre passeport,et le cas échéant, du certificat de nationalité française
  • la copie du livret de famille pour les personnes mariées ou les parents célibataires (le cas échéant)
  • un justificatif de domicile soit votre Anmeldung ou alors d’une facture récente de téléphone, gaz, électricité, contrat de location, relevés bancaires etc.
  • une photo d’identité (35 x45 mm) ressemblante
  • une enveloppe timbrée à votre nom et adresse pour l’envoi de la carte consulaire
Vous recevrez une carte d’inscription attestant que vous êtes placé sous la protection consulaire française et sur laquelle figure votre NUMIC (NUMéro d’Inscription Consulaire), numéro strictement personnel qui vous permet de vous identifier et d’accéder, par internet, à votre dossier administratif (sur le site MonConsulat)

Avouez que je vous ai enlevé une épine du pied - et probablement sauvé d'une tracasserie administrative inutile :)





dimanche 11 août 2013

Filles en bikini et bière fraîche: initiez-vous aux Strandbar !

Bar Plage à Berlin

Ah, je vois que j'ai attiré l'attention de quelques coquinous avec mon titre racoleur ! Mais ça tombe (presque) bien quand même, parce qu'aujourd'hui, je vais justement parler (entre autres) de filles en bikini et de bières fraiches car, après les lacs berlinois et les restaurants au bord (voire sur) l'eau, je vous emmène (picoler) dans les meilleures Strandbar de la capitale allemande. Là où les filles sont jolies et où l'on peut siroter une bière fraîche en contemplant le paysage urbain de Berlin.

Alors prêt? A vos décapsuleurs, partez !

YAAM Beach: la Jamaïque sur la Spree

Bar Plage à Berlin - YAAM Jamaïque
Vous rêvez de dépaysement à l'autre bout du monde, mais vous n'avez pas un sou en poche ? La YAAM est pour toi, mon frère. Pas besoin d'aller très loin pour très cher pour ressentir les good vibes de la Jamaïque et d'avoir le sentiment d'être dans les Caraïbes: quelques minutes dans le S-bahn, et te voilà dans un Strandbar sur la Spree, à deux pas de l'East Side Galery. Du Soundsystem au Poulet Jerk, en passant par la bière made in Jamaïque, le Strandbar berlinois YAAM offre aussi un terrain de Volleyball et un Half-Pipe pour les sportifs tarés qui n'ont aucun problème à s'activer par plus de 30°C.

+ d'infos sur YAMM
Prix: bière à partir de 2,5 euros; Coca pour 1,50 euros; Cocktails à partir de 4,00 euros
Ouverts tous les jours à partir de 10h - DJs et Livemusic à parir de 15h
Adresse: Stralauer Platz 35, Friedrichshain 

Nagez dans un camion citerne au Badeschiff

Bar Plage à Berlin - Badeschiff
Siroter des cocktails dans un hamac en se balançant doucement, les pieds dans le sable chaud, au son d'un DJ talentueux, c'est possible et c'est au Badeschiff de Treptow que ça se passe. L'endroit est un ancien camion-citerne reconverti en piscine sur la Spree. Vous aurez l'impression de nager dans le fleuve, sans avoir à supporter son eau pas très propre (voire carrément cracra). L'hiver, la piscine se recouvre d'un dôme pour pouvoir profiter, malgré le froid, des plaisirs de la baignade en "plein air".

+ d'info sur Badeschiff
Prix: 4 euros adulte; 3 euros tarif reduit sur présentation de preuve (carte d'étudiants etc.)
Ouvert tous les jours à partir de 8h
Adresse: Eichenstraße 4, Treptow

Danses enflammées et ambiance surannée au Strandbar Mitte

Bar Plage à Berlin - Strandbar Mitte Salsa & Tango
Le Strandbar de Mitte est le plus ancien de tous les Strandbar de Berlin - même en fait, de toute l'Allemagne. C'est en 2002 que ce maintenant fameux Strandbar a ouvert ses portes à Berlin, le premier de son genre chez les Germains. Depuis, ses airs de musique soufflent tous les soirs sur ​​la Spree et mettent le feu aux corps. Entre deux cocktails exotiques, deux palmiers (qui curieusement survivent à l'hiver glacial berlinois, allez comprendre) et deux chaises de plage, on danse la salsa, le tango, le ChaCha de façon plus ou moins experte, sous le ciel étoilé des nuits chaudes d'été. Et le mieux? C'est gratuit ! Pour un rendez-vous romantique ou pour les couples en weekend amoureux à Berlin, les danses enflammées et le Bode Museum en toile de fond sont la combinaison parfaite pour une soirée réussie.

+ d'info sur Strandbar Mitte
Prix: entrée gratuite; bières à partir de 2,50 euros; vin à partir de 3 euros, cocktails à partir de 5,50 euros
Ouverts Lundi au Samedi les jours à partir de 20h30
Lundi: tango; mardi: ChaCha et valses; mercredi: tango argentinien; jeudi: salsa; vendredi: swing; samedi: schwoof et line dance
Adresse: Monbijoustraße 3, 10117 Berlin

Illusions d'un soir au Club der Visionäre

Bar Plage à Berlin - Club der Visionäre
Tous les ans, le Tout-Berlin l'attend en piaffant d'impatience: l'ouverture du Club der Visionäre. Car le Club der Visionäre est un des endroits les plus connus, les plus populaires et les plus aimés de Berlin, de jour comme de nuit. Décor rustique et populace de tous les horizons qui se bouscule au bord de la Spree du soir au matin et du matin au soir voilà ce qu'est le Club der Visionäre. En début de soirée, l'endroit est plein à craquer pour les Afterwork berlinois, et les stagiaires des start-up alentour usent leur maigre salaire dans les cocktails en trempant les doigts de pieds dans l'eau. La nuit, la minimal house s'empare du lieu; le weekend, c'est les touristes qui polluent l'endroit. Bref, un Strandbar tout ce qui a de berlinois.

+ d'info sur le Club der Visionäre
Prix: 5 euros l'entrée; Club Mate: 3 euros; Cocktail à partir de 5,50 euros
Ouvert d'Avril à Septembre, lundi-vendredi à partir de 14h - open end; Samedi et Dimanche à partir de 12h - open end.
Adresse: Am Flutgraben 1, 12435 Berlin 


Et vous, où trainez-vous pour avoir des bières fraiches, du sable chaud et de jolies filles en bikini?







Crédits photos: bz berlin; berliner akzente; strawdogs; caseable

mercredi 7 août 2013

J'ai décrypté le mystère des tuyaux roses de Berlin


Impossible de les manquer, à Berlin, ces tuyaux roses qui traversent la ville, suivent les allées, enjambent les rues, se tordent le long des barrières avant de replonger sous terre et ressortir à quelques mètres de là. Ces tuyaux dessinent des arabesques post-modernes fluo au milieu des sites de construction berlinois.

Mais que sont ces tuyaux, bon sang? A quoi servent-ils? Bien que j'habite depuis plus de 5 ans à Berlin, je n'ai jamais réussi à savoir le fond des choses. Toutes les légendes urbaines courent, à propos des tuyaux roses berlinois. Il suffit de taper "pink pipeline" sur internet pour voir toutes ces théories apparaitre dans les résultats de Gogole.

C'est de l'art, clament certains. C'est pour apporter le gaz de ville dans les appartements berlinois en pleine modernisation, disent les autres. C'est pour détourner la tuyauterie de l'eau potable berlinoise le temps de la réparer/rénover. C'est une espèce alien qui essaye de nous envahir et de prendre possession du môôôônde. Bref, de tout, je vous dis !

Mais j'ai trouvé ZE vérité sur ces fichus tuyaux roses berlinois!

Lors d'une visite des souterrains de Berlin avec Berliner Unterwelten, la guide nous a dévoilé la Vérité, avec un grand V, s'il vous plait, sur les tuyaux roses de Berlin.

Savez-vous que la nappe phréatique de Berlin est très haute? Vous l'aurez peut-être remarqué lors d'une visite de la capitale allemande, il suffit d'une volée de marches pour atteindre les stations souterraines du U-Bahn. Tout simplement parce qu'il est impossible de creuser les tunnels trop profondément dans le sol de Berlin; on y rencontre très rapidement de l'eau. D'autant que Berlin a été construite sur des marais. Et l'eau, ben c'est pas très cool, pour construire des bidules. Du coup, systématiquement, lors de constructions, de rénovations, de réparation, d'installation de nouveaux tuyaux et tunnels, bref à chaque fois qu'il faut creuser le sol berlinois pour faire un truc, il faut évacuer l'eau qui apparait rapidement et gène les travaux.

Les tuyaux roses de Berlin sont donc destinés à pomper l'eau du sol et à la transporter jusqu'à la rivière pour faciliter la construction. Dans le processus, l'eau berlinoise est débarrassée de toutes ses saletés via un système de filtres incorporés aux tuyaux. La boue récupérée dans les filtres sera ensuite évacuée dans les barges. Ne me demandez pas où vont les barges, je n'en sais rien. Une piste pour un prochain article?

Les tuyaux roses de Berlin sont partout !

Les tuyaux roses sont partout, mais vraiment partout ! Pas une rue n'a pas un coin de tuyaux qui traine. Cela est dû au fait que la ville a plus de 100 000 sites de constructions ouverts: de la Unter den Linden, avec l'agrandissement de la ligne 5 du U-Bahn, à la rénovation des différentes stations de S-Bahn, comme Gesundbrunnen, en passant par la construction d'un énième centre commercial inutile près de Potsdamer Platz, le tuyau rose est un invité obligatoire du paysage urbain berlinois et son réseau change au grè les travaux à entreprendre dans la ville.

Reste une question en suspens: pourquoi ces tuyaux sont dehors, en plein air, à déranger tout le monde, (et surtout les camions, nécessaires aux sites de construction)? D'autant qu'on est dans un pays à la technologie avancée, pourquoi ils n'ont pas encore trouvé le moyen d'enterrer ces machins?

Roh, allez, je vous l'ai dit quelques lignes plus haut: la nappe phréatique de Berlin est très haute, donc on ne peut pas faire passer ces tuyaux dans le sol. CQFD.

Les constructeurs en ont fait leur parti et se permettent de s'amuser un peu, en jouant sur les couleurs: traditionnellement roses à cause des conseils d'un psychologue expliquant que cette couleur plairait plus aux gens, les tuyaux se déclinent maintenant en violet, en vert, en orange... cette année, il semble que la mode soit au bleu, qui s'étale sur toute la Unter den Linden où s'est ouvert il y a peu, le chantier de la prolongation du U-Bahn 5 (et ça fiche un bazar pas possible, c'est moi qui vous le dit !). 

Leur forme arrondie s'explique, elle, par des raisons climatiques: normalement, en hiver, les températures oscillent entre -10C° et -20C°. Pour éviter que les les tuyaux se fissurent trop facilement, il faut éviter un chemin rectiligne.

Finalement, c'est aussi un peu de l'Art. D'ailleurs les artistes de Street Art n'hésite pas à envahir ces supports éphémères pour en faire les leurs, vous vous en apercevrez vite lors de vos déambulations dans la ville.

Bref, en tout cas, le mystère est éclairci. Bon, ben, du coup, Berlin a un peu perdu de son mystère...

Allez, un bonus pour mes fidèles lecteurs: l'entreprise Pollems fournit Berlin en tuyaux roses depuis plus d'un siècle. On peut clairement distinguer la réserve de tuyaux roses sur Google Map !





jeudi 1 août 2013

Mangeons au bord de (et même sur) l'eau à Berlin

Manger au bord de l'eau à Berlin

Je ne cesse de le répéter: à Berlin, cet été, il fait beau, il fait chaud. Avec des températures frisant les 30°C (et en ce moment même où j'écris, les dépassant largement), il serait dommage de ne pas profiter des restaurants berlinois installés au bord d'un des multiples canaux que compte la capitale allemande. Avec ma mère en visite pour quelques jours (et qui, au passage a insisté pour passer à la postérité en étant mentionnée dans ce blog) (bien que vu le nombre de lecteurs, je doute qu'elle ne "passe à la postérité"), nous avons essayé quelques uns de ces restaurants-bateaux berlinois et de ces établissements avec terrasse donnant sur l'eau.

Voici donc notre TOP 4 des meilleurs restaurants berlinois où profiter d'un moment de fraîcheur.

Freischwimmer - un concentré de Berlin au bord de l'eau

Pour manger dans le restaurant berlinois Freischwimmer, faut le vouloir. Caché dans un recoin du quartier berlinois de Friedrichshain, l'entrée est discrète et pas du tout indiquée. Le vendredi soir, il n'y a plus une table de libre quand on le trouve enfin; je suis ravie d'avoir pensé à réserver à l'avance. 
Sur la terrasse installée sur un canal fermé par une écluse et menant à la Spree (notre Seine à nous, les berlinois), à la lumière tamisée des lampions, on regarde passer quelques kayaks et beaucoup de canards. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas timides et viennent quémander des miettes presque jusque dans l'assiette. Ils assurent aussi le show en se filant des coups de becs et d'ailes, en plongeant et se poursuivant, et en caquetant à qui mieux mieux autour d'un trognon de pain qui flotte.
Sur la carte, le choix n'est pas énorme mais suffisant pour que chacun y trouve son compte à petit prix: flammenkuchen, steak et salades. Par contre niveau boissons, ça valse un peu plus et ma mère et moi nous laissons séduire par des mojitos... à l'ananas ! Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne sont guère radins sur les quantités d'alcool. Ma mère est pompette après un verre.
Le service est rapide, efficace et discret. La jeune berlinoise qui nous sert, tatouée et percée, fait l'effort de parler anglais à ma mère, qui répond comme elle peut et se met à rigoler de sa maladresse dans la langue de Shakespeare - faut dire que le mojito n'aide pas...
Bref, une très bonne soirée berlinoise qui nous a vu rentrer un peu pompettes !

+ d'infos
Le Freischwimmer est ici
Vor dem Schlesischen Tor 2, 10997 Berlin ‎
0049 30 61074309 ‎ 

La cabane de SpreeArche - perdue au milieu d'un lac berlinois

Le restaurant l'Arche de la Spree est un peu spécial car... on ne peut y aller qu'en bateau ! Ca, pour manger au milieu de l'eau, y'a pas mieux à Berlin ! La SpreeArche est en fait un restaurant installé dans une cabane flottante sur le lac de Müggelsee. Geil, pas vrai? Les plaisanciers, capitaine de bateaux gonflables, nageurs expérimentés ou pathétiques, vous pouvez prendre une petite pause à tout moment au milieu de vos activités aquatiques pour boire une bière fraîche ou déguster une saucisse grillée face à la mer... euh, face au lac. Beaucoup de choix: poissons d'eau douce et d'eau salée, fruits de mer, baguettes, soupes, viandes, gâteaux... Et ZE must: la terrasse extérieure, parfaite pour un bain, mais cette fois, de soleil. 
Une raison super motivante d'enfiler son maillot de bain et d'aller nager !

+ d'infos
SpreeArche, c'est par ici
Müggelschlößchenweg, 12559 Berlin ‎
0049 172 3042111

Schleusenkrug: la seule raison d'aller à Tiergarten

Schleusenkrug est un petit Biergarten installé sur une écluse d'un des nombreux canaux de Berlin - car, sachez-le, amis lecteur, Schleusen veut dire Ecluse en allemand; voilà, vous avez appris votre mot inutile de la journée, de rien. De vrais berlinois côtoient quelques touristes perdus dans Tiergarten et à la recherche désespérée d'un peu d'eau (ou de bière...). Par beau temps, et le week-end, l'endroit est bondé et une longue file d'attente se forme sur le chemin longeant les voies ferrées du S-Bahn berlinois. Mais leur petit déjeuner vaut le détour, et la terrasse est un lieu agréable pour boire une bière au frais en regardant passer les bateaux dans l'écluse au son rythmé du S-Bahn.
Et même sous la pluie, l'endroit est plutôt agréable (et sec): stores fermés et toiles tendues sur la terrasse permettent de profiter quand même de l'ambiance estivale. Non pas qu'on en ait besoin en ce moment... !

+ d'infos
En route vers le Schleusenkrug
Müller-Breslau-Straße, 10623 Berlin
0049 30 3139909

Restaurantschiff Van Loon - pompeux et banal mais du potentiel pourtant

Il y a des endroits à Berlin qui ne transportent pas bien qu'il y ait le potentiel pour. Le restaurant-bateau Van Loon est de ceux-là. Le coin est sympa: en plein quartier berlinois de Kreuzberg, sur une petite place entourée d'arbres, on entend à peine le murmure de la Skalitzer Strasse par dessus le clapoti de l'eau. Le navire berlinois Van Loon est amarré en permanence sur les rives d'un petit port urbain; sur le pont supérieur, quelques tables et de grands parasols que complète une terrasse sur pilotis à quelques centimètres de l'eau.
Alors, qu'est ce qui cloche chez Van Loon? 
La carte promet des merveilles gustatives, mais les plats n'ont rien d'extraordinaire; et dans mon cas, c'était franchement trop gras. A ce prix (18 euros le steak??) on s'attendait à un peu mieux. Côté service, apparemment, sourire n'est pas au programme - mais peut-être que c'était pas son jour, à la serveuse. Et puis le restau n'a même pas de mojito alors... Cependant, j'ai eu des bons échos de leur brunch du dimanche matin, que je n'ai pas encore essayé.
Mais cela reste un agréable endroit, qui donne, lorsque le soleil pointe le bout de son nez, un joyeux sentiment de vacances. Parfait pour un cappucino après une journée à visiter Kreuzberg !

+ d'infos
Direction le Van Loon
Carl-Herz-Ufer, gegenüber Nr. 7, 10961 Berlin
0049 30 6926293