
Service Volontaire Européen: je me lance à l'aventure !
Aux oubliettes, les cours de Français...
Ca ne s’est pas passé comme je le souhaitais. Une sensation de ne pas être à ma place, non seulement je m’ennuie, mais en plus je me prends des remarques désobligeantes. En effet, cette école est libre. C’est-à-dire que si l’enfant ne veut pas travailler, il ne travaille pas. Les punitions ? Ce mot n’existe pas dans leur language. Mon "objectif" d’après le directeur se résumait à : "Observer, Aider et s’Intéresser à". En gros, aux oubliettes mes cours de français.
Ma famille d'accueil: j'avais l'impression d'être dans une secte

Je suis malade, donc je suis virée

Début décembre, les secrétaires de l’école viennent à l’appart m’annoncer que je suis virée. Eh ouais ! Mon travail ne les satisfait pas. Elles me disent que je dois rentrer à la fin de semaine en France.
Les arguments (mauvais dirai-je) étaient du genre "Tu ne fous rien, tu n’aides pas les élèves, tu ne prends aucune initiative". C'est l'hôpital qui se fiche de la charité !
- J’ai voulu mettre en place avec les enfants une espèce de pancarte expliquant les relations franco-allemandes. Ils n’ont pas voulu.
- J’ai voulu mettre en place, un calendrier de l’avent, une seule élève sur trente m’a aidé.
- J’ai mis en pratique mes cours de français: de sept élèves au début, je suis passée à une seule élève en à peine quelques semaines.
- J’ai proposé de faire des plats typiques français, on m’a donné comme excuse "la cuisine ne fonctionne pas"; même le midi, la secrétaire faisait cuire des pizzas pour ses enfants...
J’appelle mon ancienne professeur d’allemand en France, pour lui dire que tout est fini, que je rentre en France dans la semaine.
La route cahoteuse vers Berlin
Et là, un ange me passe au dessus de la tête. Elle se met en relation avec un de ses contacts qui elle aussi se met en contact avec une autre relation basée à Berlin. A la base, elle m’avait trouvé un stage dans une école franco-allemande berlinoise pour une durée de 4 mois. Elle avait aussi trouvé une famille à coté de l’école qui avait besoin d’aide pour les enfants. Tout était pris en compte, mon stage restait mon activité principale. Parfait !A vous dire, les allemands sont très désorganisés...
Je suis jeune fille au pair à Berlin
Fini les mauvais plans, cela fait maintenant 4 mois que je travaille dans ma famille comme jeune fille au pair et tous se passe, enfin, merveilleusement bien. Les enfants sont adorables, Louise a 4 ans, Clara 6 ans et Alma 7 ans.
Ensuite, je me débrouille pour que la maison soit bien rangée avant mon départ ou alors je reviens pour nettoyer. J’ai quartier libre jusqu’à 15h, donc en général, je révise mes cours de grammaire allemande, ou alors je sors, je me perds dans la capitale, je rencontre des gens, je profite des plaisirs nombreux et variés de la capitale…
A partir de 15h, je suis la meilleure des nounous ! Je m’amuse avec la petite. Dès que les plus grandes rentrent, je prépare le diner, je fais les douches, les devoirs, et dodo maxi 19h30. Mon travail terminé, je prends 5 minutes de pause. Je me sers un bon verre de vin, je fume une clope. Ensuite je range la maison à fond, jusqu’à l’arrivée de mes patrons (vers 21h mininum).
Je profite de Berlin - enfin !
J'en aurais mis du temps, mais je l'ai enfin, mon expérience allemande positive !