Berlin est connue pour ses start-up dynamiques - certains l'appelle même la petite Silicon Valley européenne. Qu'on soit d'accord ou pas avec l'appellation, nombreux sont les Français qui viennent, si ce n'est faire carrière, au moins faire un stage plein d'expérience. Jacques est un des ces stagiaires francophone venu prendre de l'expérience dans une start-up berlinoise. Il raconte aujourd'hui son quotidien professionnel dans la capitale allemande.
Comme quoi, trouver un travail à Berlin en parlant français, c'est possible - et ce peut même être intéressant (à défaut de payer bien) !
***Avis aux lecteurs: le "Jacques" qui a écrit cet article m'a contacté comme étant un stagiaire qui souhaitait gentillement faire partager son expérience de stagiaire à Berlin. En fait, Jacques travaille pour Shopalike, et a menti pour obtenir un lien sur Rainbow Berlin (sur l'importance des liens, lire cet article). Nous condamnons ce genre de procédés malhonnêtes car c'est non seulement insulter le dur travail (nous espérons de qualité) que nous faisons en tant que bloggeur, mais c'est aussi insulter nos lecteurs. Ce témoignage est donc à prendre avec des pincettes, il est loin d'être objectif. Il a été laissé car, au delà de la malhonnêté de l'entreprise Shopalike, il ressemble à nos expériences de stagiaires à Berlin***
***Avis aux potentiels stagiaires de Shopalike: il me semble évident de vous conseiller d'éviter de vous former chez Shopalike en webmarketing (et surtout SEO), vu le peu de scrupules qu'ils ont à tricher. Allez plutôt voir notre article sur le sujet***
Après avoir obtenu un diplôme en communication et publicité en France, j'avais envie de découvrir de nouveaux horizons, de partir à l'aventure. Mon principal but était de confirmer mes aspirations et de transformer mon ambition en certitude. Le fait que les start-ups recrutent de nombreux stagiaires francophones à Berlin me semblait être une occasion parfaite pour vivre en immersion complète dans une ville cosmopolite tout en pouvant justifier d'une expérience professionnelle enrichissante.
C'est donc dans cet optique que j'intégrais en janvier dernier l'équipe française de ShopAlike, une plateforme de shopping en ligne. Ayant déjà évolué dans le monde professionnel, j'étais habitué au modèle de management franco-français, à cotoyer plusieurs générations au sein d'une entreprise et à respecter une hiérarchie traditionnelle. C'est donc plein d'enthousiasme que je m'apprêtais à découvrir l'envers du décor d'une start-up.
Bienvenue au sein de l'équipe française de ShopAlike. La „Team FR“ est constituée de 8 personnes dont 4 stagiaires. L'âge moyen se situe aux alentours de 27 ans (et le doyen a 40 ans).
Nous travaillons tous au sein d'un open-space dans lequel, la plupart du temps, seul le clapotis des claviers se fait entendre. Nous relevons souvent le nez de derrière nos écrans pour participer à une conversation, plaisanter ensemble ou prendre une décision quant à l'endroit où nous irons chercher notre déjeuner (entre Lidl et cuisine thai, les options sont nombreuses à Mitte). Nous nous retrouvons aussi parfois dans la cuisine pour prendre un café ou un thé, pour se raconter nos expériences et découvertes respectives. Au-delà de nos relations professionnelles, une sorte de solidarité entre expatriés s'est mise en place.
Ici, tout est mis en place pour que l'ambiance reste gemütlich :
- Le „Company Breakfast“ : tous les 1er mercredis du mois un petit déjeuner allemand nous est offert sous forme de buffet. L'occasion de discuter avec nos collègues de toute l'Europe !
- „Friday Drinks“ : des bières sont proposées aux employés tous les vendredis soirs
- Une salle de repos dans laquelle des méridiennes nous permettent de nous détendre et de nous ressourcer le temps d'une sieste
- Des baby-foots et une table de ping-pong nous permettent également de faire un break en milieu d'après-midi
- Une „adresse e-mail sociale“ est aussi utilisée par les employés pour revendre une place de concert, trouver un appartement ou savoir qui voudrait les accompagner pour faire de l'escalade
- Des fruits, du café, du thé, du lait, de l'eau gazeuse et des céréales sont en libre service toute la semaine
Les „workshops“, „meetings“, „feedback talks“ et autres „brainstormings“ sont autant d'occasions d'échanger nos idées, d'apprendre de nos collègues et surtout de progresser. Après un mois de stage ici, mon manager et moi avons déjeuné ensemble pour discuter et définir quels étaient mes points d'amélioration, quelle direction je voulais prendre, quelles missions m'intéressaient davantage. Dans ce genre d'entreprise, il est facile d'endosser rapidement d'importantes responsabilités et de vériablement prendre part au succès du site. Ne tentez pas l'aventure si vous cherchez un stage „cafés et photocopies“ !
Au-delà de ces aspects positifs, il est important de noter quelques ombres au tableau.
En Allemagne la loi Aubry n'est qu'un doux rêve; je travaille au moins 40 heures par semaine, même si mon emploi du temps est souple (j'ai pour consigne d'arriver entre 7h et 10h le matin et de rester 9h au bureau comprenant 1heure de lunch break). Même si le coût de la vie est relativement bas à Berlin,
une rémunération de stagiaire ne permet pas d'être autonome financièrement.
Si ce constat peut sembler attirant,
il ne faut pas pour autant avoir une image idyllique de la situation. Une fois un employeur trouvé il vous restera encore de nombreux obstacles à surmonter. Entre
Anmeldung, Burgeramt et
WG Gesucht, la patience et la perséverance seront vos meilleurs amis...
Mais Berlin en vaut la chandelle, n'ayez pas froid aux yeux !
crédit photo Shopalike