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dimanche 3 mars 2013

Trouver un boulot à Berlin sans parler allemand: pari tenu !

Disons-le tout de suite: trouver un travail à Berlin sans parler allemand, c'est peu comme essayer d'enfiler un slip à un kangourou; on a vu plus simple ! Surtout qu'avec 12% de chômage, Berlin est une des villes allemandes les moins idéales pour trouver un travail. 
Mais il y a des possibilités d'emploi à Berlin sans parler un mot d'allemand. Si si! Par contre, il vous faudra parfois faire des concessions: changer de secteur, accepter une position inférieure, voir (re)prendre les cours d'allemand..

Petite note d'espoir pour les non-germanophones: plusieurs RH m'ont confirmé que les entreprises sont prête à aller chercher LA perle rare pour les postes les plus demandés, même si elle ne parle pas allemand. Développeurs, "native speakers", marketing online... les secteurs liés à l'internet sont ceux qui sont recrutent le plus, et où les postes pour non-germanophones sont les plus courants.

Mais ne désespérez pas, ô amis non-germanophones ! Voici une sélection de pistes et de sites d'emplois qui vous aideront à trouver quelque chose de convenable.

Trouver un boulot à Berlin sans parler allemand

  • Stepstone dispose d'une quantité élevée d'offres de tout genre. Filtrez simplement avec le mot clef "Französisch".
  • Job in Berlin offre des jobs à Berlin seulement pour les francophones. Malheureusement, leurs offres ne sont pas mises à jour souvent.
  • Le Pôle Emploi International propose aussi quelques jobs en Allemagne, mais les offres de travail pour Français à Berlin assez sont rares.
  • Top Language Job, modeste site mais disposant de quelques offres de travail pour francophones à Berlin
  • LinkedIn: on ne le répète pas assez, mais les réseaux sociaux fonctionnent très bien en Allemagne. Beaucoup d'entreprises allemandes postent leurs offres sur les réseaux sociaux. C'est comme ça que j'ai trouvé le mien, d'ailleurs.
  • Pour un petit boulot, baby-sitter ou professeur particulier, le site des petites annonces de la Gazette de Berlin dispose d'offres intéressantes pour arrondir les fins de mois.

Et autres idées de recherche d'emploi pour francophones

Beaucoup de grandes entreprises internationales sont installées en Allemagne et plus particulièrement à Berlin: Alstom, Eurovia, Gaz de France, Peugeot, Sodexo, Storck, Ebay, les Galeries Lafayettes, Coca Cola et Universal Music à titre d'exemple.
Si ces entreprises recrutent sur des postes non-germanophones et intéressants, il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus. Mon conseil: postulez mais gardez un plan B dans votre poche arrière.

Essayez les call centers berlinois. Si travailler dans un call center est loin d'être le définition du job rêvé, ceux de Berlin payent relativement bien. Et ne sont pas très regardant quand aux qualifications de votre cv: parler la langue Française, savoir l'écrire correctement et être courtois envers les clients sont souvent les seuls attributs qui vous seront nécessaires. 
Travailler dans un call-center à Berlin vous donnera le temps (et l'argent) de prendre des cours d'Allemand et donner ainsi à vos candidatures plus de chances au près des recruteurs.
Quels call-centers recrutent des Français à Berlin? Booking.com, eBay, SNT, eKomi Ltd et Zalando sont les cinq principaux. Air Berlin et Lufthansa cherchent aussi, bien qu'en moindre mesure, des Franais.

Autres sites d'emplois à Berlin

Parce qu'ils ne sont pas vraiment spécialisés dans la recherche de travail à Berlin pour francophones, je ne les ai pas cités plus haut. Cependant, ils méritent d'être notés et essayés.





mardi 26 février 2013

L'Allemagne, le trou noir de la carte bancaire

Moyens de paiement en Allemagne

Je me suis encore faite avoir il y a quelques jours au Netto d'Alexander Platz, avec mon caddie chargé de mes courses pour les trois semaines à venir. A la caisse, tout en essayant de charger mes sacs le plus vite possible, j'ai tendu ma carte bancaire. Inconsciente que je suis ! La caissière m'a regardé avec lassitude: "Wir akzeptieren keine Kreditkarten" Ah ouais, c'est vrai...
Il n'y a peut-être que le Rhin qui sépare la France de l'Allemagne, mais tout un gouffre en ce qui concerne les moyens de paiements: cartes bancaires, espères, EC, cartes de crédit... le blog de Rainbow Berlin vous donne toutes les clefs pour savoir comment payer en Allemagne !

Les Allemands et la peur de la carte bancaire

Le règne du Bargeld: en Allemagne, on paye en espèces !


Hé oui, les Allemands ne sont pas des habitués des cartes bancaires. Quand je dis "carte bancaire", j'entends évidemment le genre Visa, ou Mastercard, très répandues en France, pour toute sorte d'achats: du boulanger à la grande surface, les commerçants français sont très bien équipés en terminaux bancaires. Tout le contraire de l'Allemagne, où même les géants de l'industrie, à l'instar de l'enseigne suédoise Ikea, des leaders discount Lidl et Netto, et même de Saturn, spécialiste européen de la vente de matériel électronique et électroménagers (de gros montants d'achat quand même !), refusent purement et simplement les cartes bancaires.

Bargeld: payer en espèces en Allemagne

Avec un peu de chance, la caissière vous invite "gentiment" (important les guillemets, les caissières allemandes sont rarement sympathiques) (ou le caissier, hein, y'a des mecs qui bossent là aussi) vous invite donc à laisser vos produits à la caisse et à revenir avec des euros; des sonnants et trébuchants et pas des virtuels. Encore avec un peu de chance, le magasin a judicieusement placé un distributeur de billets dans son hall d’entrée (ce qui est rarement le cas), ce qui vous évitera de courir partout pour trouver un guichet automatique de retrait (parce qu'on est tous pareils, on fait nos courses à la dernière minutes, et faudrait pas que le magasin ferme avant qu'on revienne - en panne de bière tout le week-end, quelle horreur!).

Pourquoi les Allemands n'aiment pas les cartes bancaires?

- C'est culturel; les Allemands aiment payer par grosse coupure (même leur voiture...°. Le billet de 500 euros a d'ailleurs spécialement été créée pour eux.
- L'acquisition des terminaux de paiement bancaire sont chers, surtout pour les petits commerces.
- Les commerçants allemands perdent 3% de leur marge, et ils n'aiment pas ça. Si vous payez en carte bancaire, vous êtes mal considéré.
- Les Allemands n'ont pas confiance dans les cartes bancaires concernant la sécurité de leurs informations confidentielles.

A Berlin, il va falloir ainsi vous habituer à disposer d'argent liquide dans votre porte-monnaie, que vous restiez pour un court séjour, ou pour plus longtemps.

Alors comment payer Outre-Rhin, bon sang?

En Allemagne, on ne paye pas qu'en Bargeld (espèces). Même ce moyen de paiement est le plus répandu, il existe des solutions alternatives. 

La EC-Karte, la carte bancaire à l'allemande

La carte de paiement allemande EC-KarteSi vous êtes en Allemagne pour une durée assez longue et que vous ouvrez un compte bancaire allemand, votre banque allemande vous fournira surement une EC-Karte, souvent incluse dans les frais de gestion.
Cette carte, typiquement allemande, cumule la fonction de carte de retrait et de carte de paiement MAIS ce n'est PAS une carte de crédit. Et oui, à la différence de la carte bancaire française, la EC-Karte fonctionne par système d'autorisation de prélèvement sur le compte auquel elle est associée et le montant est prélevé immédiatement.
A l'instar de votre carte bancaire française, le paiement se fera suite à la composition de votre code secret sur le terminal de prélèvement; alternativement, une signature peut tout simplement vous être demandée, mais cette technique est de plus en plus marginale.

Nombreux sont les magasins, restaurants, bars, hôtels, boîtes de nuits... qui acceptent les paiements par EC-Karte. Le signe EC/Maestro est affiché à l’entrée du magasin, facile à repérer.

Mais attention: les retraits au guichet automatique sont payants en dehors de ceux de votre banque ou du réseau de votre banque. Par exemple, moi, je paye 4,99 euros à chaque retrait dans un Geldautomate de la Sparkasse.

La Geldkarte

La Geldkarte, c'est le Moneo allemand. Autant dire que ça a autant de succès Outre-Rhin qu'en France. Train, ticket de métro, distributeur de cigarettes... la Geldkarte avait pour but de simplifier le paiement en Allemagne et de rendre caduc la culture du paiement en espèce. Son introduction sur le marché allemand a tellement été un désastre que certaines banques se sont retirées du programme depuis.
La méfiance envers les Geldkarte vient aussi du fait qu'en cas de vol, il n'y a ni assurance, ni remboursement - ennuyant quand on pense que le montant max qu'on peut y stocker est de 200 euros.

Votre carte française

Comme dit, votre carte bancaire française ne vous servira qu'a retirer de l'argent aux distributeurs automatiques, car elle est vraiment très peu acceptée dans les magasins.
Il est parfois plus avantageux d'utiliser une carte bancaire française en Allemagne. Nombre de cartes bancaires française inclus le retrait sans frais dans la zone Euro - alors que l'EC-Karte demande des frais de retrait à certains guichets, même en Allemagne.

Les cartes de crédit allemandes

Mastercard, Visa, Eurocard... essayent de s'implanter Outre-Rhin. Mais le marché est morcelé: entre le refus des Allemands de laisser tomber leurs habitudes le paiement par espèces ou EC-Karte et le fait que chaque banque propose sa carte de crédit avec une gamme complexe de conditions (payantes bien sûr), rien n'est fait pour faciliter son utilisation.

Internet et l'évolution des mentalités.

Avec Internet, la possession d'une carte bancaire se généralise un peu plus en Allemagne et participe à. Immédiat, le paiement est sécurisé grâce à un système de vérification de l'identité du possesseur, ce qui rassure les vendeurs sur internet quant à la solvabilité de leurs clients. Ce qui laisse espérer que la carte bancaire se généralise et devienne banale en Allemagne. Payer ma Currywurst avec une carte bancaire... le rêve !
Je vous ferai un topo plus tard sur les différents moyens de payer sur internet en Allemagne, car là encore, les Allemands brillent par leur singularité (et usent des noms barbares)





dimanche 17 février 2013

Les plaisirs de l'hiver berlinois

Berlin sous la neige

Inspirée par Nat du blog Bières Berlin et Rock'n Roll et de son post 10 trucs à faire pour survivre pendant l'hiver à Berlin, j'ai décidé de vous faire moi aussi une petite liste des plaisirs de l'hiver berlinois - ou plutôt ma liste des petits plaisirs berlinois (et ça fera aussi plaisir à un collègue qui se plaignait encore cette semaine de la neige, du froid et de l'hiver). Complètement subjective et franchement pas exhaustive. A vous de vous en inspirer, si vous le voulez.

1. Faire du patin à glace sur les lacs gelés de Berlin. A condition, bien sûr, que les dits lacs se décident à geler correctement. Je me souviens de mon étonnement la première fois que j'ai vu les Berlinois profiter des quelques 10 cm de glace dans le port berlinois de Rummelsburger See, près de Treptower Park: des parents traversant en poussant les poussettes, les gosses glissant dans tous les sens sur leurs fesses, des terrains de hockeys improvisés, des ados faisant un barbecue à même la glace, des patineurs plus ou moins aguerris, et ce type qui avait profité du temps pour faire son business et vendait de la soupe chaude qu'il stockait sur une marmitte déglinguée posée sur un benzène installé dans un caddie Lidl.  Emerveillement !

2. Mettre de longues chaussettes chaudes qui ont trop la classe et qui dépassent légèrement de mes bottes et sont assorties à mon pull (enfin, la troisième couche de vêtements), parce que du coup, j'suis fashion ET j'ai chaud. Deux concepts généralement pas conciliables (et contrebalancé par la parka-moumoute ignoble... mais chaude !)

3. Marcher sur la neige intacte sur les trottoirs berlinois, parce que ça fait chrotch-chrotch et en plus, ces traces de pas là se sont pas souvent recouvertes par les autres promeneurs. Ouais, ça, c'est MES traces de pas, c'est une petite célébrité en soit, quoi. 

4. Suite logique du précédent: faire des dessins en marchant dans la neige. Oui, voilà, j'écris mon nom, son nom, je fais des coeurs, des fleurs, une reproduction de la fresque de la chapelle Sixtine ... l'hiver à Berlin, ça me rend poétique et artistique, voui Mônsieur !

5. Sauter sur chaque occasion pour boire du chocolat chaud. Ah bah c'est qu'il fait froid, l'hiver à Berlin, et il faut bien se réchauffer. Et tant qu'à faire, autant manger un petit gâteau avec, non, de toute façon, le froid, ça fait perdre des calories, pas vrai? En plus, c'est parfait, parce que le Kaffe-Kuchen, c'est toute une institution, en Allemagne, alors on fait d'une pierre deux coups. Et attention à ne pas confondre Heiße Schokolade (avec -h aspiré) et Eisschokolade, sinon, ce n'est pas un chocolat chaud que vous aurez, mais un chocolat glacé !

6. Faire de la luge. On ne dirait pas comme ça, mais Berlin, c'est idéal, pour faire de la luge. Je pense notamment à la petite pente (très pendue) de Mauerpark, où tous les gosses (et moi) s'éclatent en dévalent la côte, emmitouflés dans leurs couches de vêtements et s'éclatant la tête dans la neige avant de remonter au quart de tour. Et sur de VRAIES luges en bois, hein, pas des machins en plastique moche !

7.  Faire du vélo en hiver et dans la neige. Car l'hiver, à Berlin, faire du vélo relève de l'extrême: entre les voitures qui ne nous voient pas, les pistes de vélo mal dégagées, les plaques de verglas inattendues, les pneus qui n'accrochent pas la route, le froid qui pique, les quatre tours d'écharpes autour du nez, les doigts engourdis... J'vous jure, à côté, le saut en parachute, c'est une balade digestive avec mamie.


Et vous, qu'est ce qui vous éclate, en hiver, à Berlin? A moins que vous n'hiberniez déjà...





lundi 28 janvier 2013

Diners romantiques à Berlin

la saint valentin à Berlin

Fêter la Saint Valentin à Berlin, c'est romantique: la neige donne un air de poésie romantique aux rues de la capitale allemande, les lampadaires à gaz berlinois ornent vos balades en amoureux d'halos chaleureux qui invitent aux baisers, et le froid piquant est une excuse à se cajoler sous les couettes chaudes.
Pour jouer le jeu jusqu'au bout, Rainbow Berlin vous a fait une sélection des restaurants les plus romantiques de Berlin pour fêter la Saint Valentin et séduire ou re-séduire votre moitié.

Brechts Restaurant: autrichien et romantique 

la saint valentin berlinoise au brechts
Le restaurant Brechts tient son nom du poète Bertolt Brecht. Installé sur la Spree, en plein Berlin Mitte, près de Friedrichstrasse, ce restaurant est spécialisé dans les spécialités autrichiennes. Sa cuisine haut de gamme (oui oui, la cuisine autrichienne peut être haut de gamme, rho, ça suffit les clichés), son ambiance élégante, ses tables décorées de pétales de roses et son atmosphère parsemée de chandelles sont parfaites pour un repas en n'amoureux.
Pour la Saint Valentin, le chef du Brechts restaurant a préparé un menu spécial de 5 plats. Vous pourrez finir cette soirée spéciale par une balade romantique au bord de la Spree, à la lumière des lampadaires à gaz berlinois.

Prix: 69  par personne

Nocti Vagus: le blind date à la berlinoise

la saint valentin berlinoise au nocti vagusUn restaurant berlinois où l'on mange... dans le noir. Parfait, pour un blind date ! Si votre vue est laissée à l'abandon, c'est pour mieux laisser le Nocti Vagus régaler votre goût et... votre ouïe. Car non seulement ce restaurant berlinois installé dans Prenzlauer Berg vous propose un menu de 4 plats pour la Saint Valentin, mais il tient aussi à créer une atmosphère magique et sensuelle; la chanteuse Mia Luna accompagnera donc de sa voix douce votre dîner pour faire de cette Saint Valentin berlinois, un moment enchanteur et une expérience unique. Pour réserver, c'est par ici.

Prix: 69  par personne

Le Piaf: l'amour à la Française

la saint valentin berlinoise au piaf
Le charme d'une brasserie à la française en plein Berlin-Charlottenburg est un lieu parfait pour impressioner les papilles de votre rendez-vous romantique. Le jour de la Saint-Valentin, Le Piaf propose un dîner romantique spécial Saint Valentin, composé de trois ou quatre plats. Et en guise d'accompagnement musical, un petit air d'accordéon, pour vous donner l'impression d'être à Paris. Après le repas, une petite balade romantique près du château berlinois de Charlottenburg mettra le point final (ou le début...) d'une soirée spéciale.

Prix: menu 3 plats: 44,50 €; menu 4 plats: 59,00 €

CK-99: repas romantique et cinéma privé

Le restaurant berlinois de Friedrichshain CK-99 offre un repas de Saint Valentin original: le CK-99 combine un dîner romantique pour la Saint-Valentin avec une soirée cinéma privé sur écran 64" 3D. Pendant trois heures, les couples peuvent se câliner dans l'un des Cyber ​​Lounge du restaurant afin de profiter d'une atmosphère romantique, d'une projection d'un film exclusif et d'un repas de 3 plats avec du champagne Bellini. Des roses, des cœurs et des bougies complète le tableau et saura aider à créer la romance. 

Prix: menu de 3 plats sans séance de cinéma: 28,50 € par personne; avec séance de cinéma: 35 € par personne.


Et vous, des bons plans berlinois pour la Saint Valentin pour séduire votre moitié?





mercredi 23 janvier 2013

Echange interblogaux: regards croisés sur la journée franco-allemande

journée-franco-allemande

Juliette est Dame de CDI et cinéphile (elle est aussi tarée, mais ça n'a rien à voir). A ses heures perdues, elle tient aussi le blog Cinephiledoc, joyeux mélange de jargon professionnel, de conseils de lectures, de réflexions sur l'éducation nationale et son métier, de plaisirs cinéphiles et autres trucs hétéroclites. Le tout très bien écrit - n'est pas qui veut une ancienne élève de prépa littéraire, après tout !
Pour la journée franco-allemande du 22 janvier, nous avons décidé de faire un échange interblogal d'articles. Juliette vous retransmet donc son expérience de cette journée qu'elle a, en tant que Dame du CDI, organisé dans son collège en France, mais aussi ses souvenirs et ses réflexions autour des relations France-Allemagne. De mon côté, je livre sur son blog ma vision de Française infiltrée Outre-Rhin dans la société allemande.

La longue introduction sur le sujet

Hier avait lieu le 50ème anniversaire de la journée de l'amitié franco-allemande. Le 22 janvier, on célèbre depuis 1963, et le couple De Gaulle / Adenauer, les liens entre France et Allemagne. Même si je fais un effort considérable de remémoration, je n'ai pas le souvenir, ni au collège, ni au lycée, d'avoir assisté à des manifestations d'ampleur ce jour-là dans les établissements scolaires que j'ai pu fréquenter... en tout cas, cela m'a beaucoup moins marquée que les voyages à Fribourg, et que les échanges linguistiques qui nous conduisaient jusqu'à Stuttgart, Ulm et Heidelberg.

Je ne me souviens pas vraiment d'une intervention d'un de mes professeurs d'allemand successifs sur le sujet. Bien-sûr, on nous parlait souvent du couple franco-allemand à la télévision, mais ce qui me reste aujourd'hui, c'est davantage un souvenir "rétroactif", que je n'ai pas directement, mais qu'on a importé dans ma tête comme si je l'avais vécu en direct, celui de Mitterrand et d'Helmut Kohl. Je n'ai pas beaucoup suivi les relations Schröder/Chirac, Merkel/Sarkozy, Merkel/Hollande, je sais juste, d'après ce que j'en lis succinctement dans la presse, qu'elles sont plus ou moins au beau fixe selon les périodes...

J'ai passé peut-être les deux tiers de ma scolarité à faire de l'allemand, et pourtant il m'en reste beaucoup moins de souvenirs qu'en anglais. Je sais à peu près saluer quelqu'un et connait un minimum de vocabulaire de base, je peux comprendre une conversation - quant à y répondre, c'est une autre paire de manches - je connais le début de L'Ode à la joie et de la Lorelei par coeur et quelques éléments de la géographie allemande me semblent plus simple à situer que des départements français, certains des compositeurs, des cinéastes et des écrivains germanophones sont parmi mes préférés, et si je détestais traduire du Thomas Mann, le même exercice avec une page de Stefan Zweig me paraissait beaucoup plus agréable.

Toute cette longue introduction, pourquoi ? 

D'abord, parce que nous avons convenu d'un échange d'articles, Sky de Rainbow Berlin et moi-même, à l'occasion de cette journée : moi sur la manière dont j'ai passé la journée de l'amitié franco-allemande, en dépit d'un bon rhume et d'un torticolis, elle, sans doute de manière plus marquante, en direct de la capitale allemande. Dès que son article sera en ligne, je rajouterai le lien.

Ensuite, parce que, malgré mon peu d'inclinations pour la grammaire allemande, qui est restée l'un des obstacles dans l'absolue bonne entente entre l'Allemagne et moi, je voulais faire découvrir cette culture aux élèves, en collaboration avec le collègue qui enseigne au collège. Voici donc le déroulé de l'organisation de cette journée :

La journée franco-allemande au collège

D'abord, le collègue est venu me voir : il organise un jeu concours, à destination des élèves germanistes mais pas que, sur la géographie (placer des villes sur une carte) et la culture allemande. Le jeu était organisé à partir de ce lundi et jusqu'à début février. Les élèves peuvent gagner des livres et des places de cinéma. Concours mis à disposition au CDI.

J'ai donc voulu donner plus de portée à cette action : dès la fin de la semaine dernière, j'ai mentionné la journée dans le Buzz de Mermoz (ndl: le journal du collège) et sur le portail E-SIDOC du collège, et nous avons décidé d'étendre les animations à toute la semaine.
J'ai mis à disposition des élèves des livres documentaires et de fiction sur l'Allemagne, depuis les guides et les biographies jusqu'aux contes de Grimm et d'Hoffmann. Exposition décorée de monuments allemands et d'une guirlande de drapeaux français et allemands. Elle était en place vendredi dernier, avant le week-end.

J'ai créé moi aussi des jeux. L'un confronte des photos de monuments français et allemand qui ont à peu près la même fonction (arc et porte, château, institution, station télé ou radio, etc.) : il faut trouver la nationalité des deux, dire qui ils sont et où ils se trouvent à partir des indices, la petite phrase en dessous. Le 2e jeu est un qui est-ce ? : on doit retrouver à partir d'une photo et d'une petite phrase le nom de la personne, compositeur, écrivain, etc.

J'utilise l'exception pédagogique pour projeter avec le collègue d'allemand des extraits de l'émission Karambolage, dans le cadre de l'atelier cinéma, ce mardi et ce jeudi.
Il devait y avoir un repas allemand à la cantine, mais visiblement le chef a attribué le fish and chips à nos voisins d'outre-Rhin.
J'assisterai à la remise des prix du concours, début février, avec le collègue et la principale.


Voilà, je pense n'avoir rien oublié dans l'organisation de cette semaine thématique, si ce n'est que maintenant, j'ai très envie de regarder à nouveau La Vie des autres, un magnifique film que je vous recommande de tout coeur. 

Tschüss ! 

A toi, Sky !